martedì 4 novembre 2008

Tariq Ramadan: "Dialogo con Papa Benedetto XVI" ("Le Monde" e "The Guardian")


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Riporto l'articolo di Le Monde e segnalo il seguente post:

Radici Cristiane dell'Europa e Islam: "botta e risposta" fra Tariq Ramadan e Padre Samir (Il Riformista)

Point de vue

Dialogue avec le pape Benoît XVI, par Tariq Ramadan

Les propos du pape Benoît XVI tenus à Ratisbonne le 12 septembre 2006 auront sans doute eu, sur le long terme, des conséquences plus positives que négatives. Au-delà de la polémique, cette conférence a provoqué une prise de conscience sur la nature des responsabilités portées par les chrétiens comme par les musulmans en Occident.
Les références au djihad et à la violence de l'islam dans l'exposé du pape ont choqué les musulmans, même s'il s'agissait d'une citation de l'empereur byzantin Manuel II Paléologue. On conçoit donc qu'il faille ouvrir le débat sur les fondements théologiques respectifs et le substrat commun des deux religions. L'appel des savants musulmans à travers le monde autour de la "parole commune" allait en ce sens : nos traditions ont le même Dieu qui nous appelle à respecter la dignité et la liberté humaines.

Dans un monde qui traverse une crise économique sans précédent, où la politique, la finance, le rapport à l'humain et à l'environnement manquent de conscience et d'éthique, il ne s'agit pas de créer une nouvelle alliance des religions contre l'ordre "sécularisé" ou "immoral", mais bien plutôt d'apporter une contribution constructive aux débats afin que les logiques économiques ou guerrières ne détruisent pas ce qu'il reste d'humanité aux êtres humains.

Notre dialogue constructif sur les valeurs et les finalités communes est autrement plus important et impératif que nos rivalités sur le nombre de fidèles, le prosélytisme et la compétition stérile quant à la détention exclusive de la Vérité. Les esprits dogmatiques qui, dans les deux religions, s'accaparent la vérité, travaillent somme toute contre les intérêts de leur religion respective. Quiconque affirme qu'il détient seul la vérité et que "le mensonge, c'est les autres"... est déjà dans l'erreur. Notre dialogue doit lutter contre les tentations dogmatiques en s'appuyant sur un dialogue profond, critique et toujours respectueux. Un dialogue dont le sérieux nous impose l'humilité.

Il faut commencer un dialogue sur les civilisations. La peur du présent nous fait parfois lire le passé avec une vision biaisée : le pape avait étonnamment affirmé que les racines de l'Europe étaient grecques et chrétiennes, comme pour conjurer la menace présente de la présence musulmane en Europe. Sa lecture est réductrice et il faut revenir aux faits passés comme à l'histoire des idées.

On s'aperçoit alors que cette opposition entre l'islam et l'Occident est une pure projection, presque un instrument idéologique, destiné à créer des entités que l'on oppose ou que l'on invite à dialoguer. Or, il y a beaucoup d'islam en Occident et beaucoup d'Occident en islam, et il est important que l'on inaugure une réflexion interne et critique : qu'Occident et Europe ouvrent un débat de l'intérieur comme doivent le faire islam et musulmans afin de se réconcilier avec la diversité et la pluralité de leur passé respectif.

Ce devoir de mémoire est impératif pour la conscience collective qui veut éviter les polarisations émotionnelles et considérer comme il se doit la pluralité intellectuelle et philosophique qui la constitue. On s'aperçoit alors que le débat sur la raison et la foi, et les vérités de la rationalité, a traversé les civilisations, et qu'il n'est point une spécificité grecque ou chrétienne, ou encore une prérogative des Lumières.

Les propos du pape à Ratisbonne ont ainsi ouvert des chantiers qu'il faut explorer et exploiter positivement, afin de construire des ponts et de nous engager ensemble dans la contribution commune aux questions sociales, culturelles et économiques de notre temps.

C'est avec cet esprit que je participerai à ces débats les 4, 5 et 6 novembre à Rome, et à la rencontre avec le pape, prévue le 6. Il s'agit de faire face à nos responsabilités respectives et partagées, et de nous engager ensemble à rendre notre univers plus juste dans le respect des croyances et des libertés. Il faudra donc également parler de la liberté de conscience, des lieux de prières, de l'"argument de la réciprocité" : toutes les questions doivent être possibles dans une atmosphère de confiance et de respect.

Il importe que chacun s'assoie à la table avec l'humilité qui consiste à ne pas penser qu'il détient seul la vérité.
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Tariq Ramadan est islamologue

© Copyright Le Monde, 4-5 novembre 2008 consultabile online anche qui.

Lo stesso articolo e' apparso sul quotidiano inglese "The Guardian":

Why I'm going to meet the Pope

It is a matter of greatest urgency that a Christian-Muslim dialogue on theological issues and broader values takes place

Tariq Ramadan

Now that the shock waves touched off by Pope Benedict XVI's remarks at Regensburg on September 12 2006 have subsided, the overall consequences have proven more positive than negative. Above and beyond polemics, the Pope's lecture has heightened general awareness of their respective responsibilities among Christians and Muslims in the west.

It matters little whether the Pope had simply mis-spoken or, as the highest-ranking authority of the Catholic church, was enunciating church policy. Now the issue is one of identifying those areas in which a full-fledged debate between Catholicism and Islam must take place. Papal references to "jihad" and "Islamic violence" came as a shock to Muslims, even though they were drawn from a quotation attributed to Byzantine emperor Manuel II Palaiologos. It is clear that the time has come to open debate on the common theological underpinnings and the shared foundations of the two religions. The appeal by Muslim men of religion, "A Common Word", had precisely this intention: our traditions have the same source, the same single God who calls upon us to respect human dignity and liberty. These same traditions raise identical questions concerning the ultimate purpose of human activity, and respect for ethical principles.

In a world that is experiencing an unprecedented global crisis, a world in which politics, finance and relations between humans and the environment suffer from a cruel lack of conscience and ethical integrity, it is a matter of greatest urgency that Christian-Muslim dialogue turn its attention to both theological issues and to those of values and ultimate aims. Our task is not to create a new religious alliance against the "secularised" and "immoral" world order, but to make a constructive contribution to the debate, to prevent the logic of economics and war from destroying what remains of our common humanity.

Our constructive dialogue on shared values and ultimate goals is far more vital and imperative than our rivalries over the number of believers, our contradictory claims about proselytism, and sterile competition over exclusive possession of the truth. Those dogma-ridden individuals who, in both religions, claim truth for themselves, are, in fact, working against their respective beliefs.

Whoever claims that he alone possesses the truth, that "falsehood belongs to everybody else ... " has already fallen into error. Our dialogue must resist the temptation of dogmatism by drawing upon a comprehensive, critical and constantly respectful confrontation of ideas. Ours must be a dialogue whose seriousness requires of us, above all else, humility.

We must delve deep into history the better to engage a true dialogue of civilisations. Fear of the present can impose upon the past its own biased vision. Surprisingly, the Pope asserted that Europe's roots were Greek and Christian, as if responding to the perceived threat of the Muslim presence in Europe. His reading, as I noted after the lecture at Regensburg, is a reductive one. We must return to the factual reality of the past, to the history of ideas. When we do so, it quickly becomes clear that the so-called opposition between the west and Islam is pure projection, an ideological instrument if you will, designed to construct entities that can be opposed or invited to dialogue, depending on circumstances.

But the west has been shaped by Islam, just as Islam has been shaped by the west; it is imperative that a critical internal process of reflection begin: that the west and Europe initiate an internal debate, exactly as must Islam and the Muslims, with a view to reconciling themselves with the diversity and the plurality of their respective pasts.

The debate between faith and reason, and over the virtues of rationalism, is a constant in both civilisations, and is as such far from exclusive to the Greek or Christian heritage; nor is it the sole prerogative of the Enlightenment. The Pope's remarks at Regensburg have opened up new areas of inquiry that must be explored and exploited in a positive way, with a view to building bridges and, working hand in hand, to seeking a common response to the social, cultural and economic challenges of our day.

It is in this spirit that I will be participating on November 4, 5 and 6 in Rome, and in the meeting with the Pope scheduled for November 6. Our task will be to assume our respective and shared responsibilities, and to commit ourselves to working for a more just world, in full respect of beliefs and liberties. It is essential, then, to speak of freedom of conscience, of places of worship, of the "argument of reciprocity"; all questions are possible in an atmosphere of mutual confidence and respect.

Still, it is essential that each of us sit down at the table with the humility that consists of not assuming that we alone possess the truth; with the respect that requires that we listen to our neighbours and recognise their differences; and, finally, the coherence that summons each of us to maintain a critical outlook in accepting the contradictions that may exist between the message and the practice of believers. These are the essential elements to be respected if we are to succeed.

© Copyright The Guardian, 3 novembre 2008 consultabile online anche qui.

1 commento:

Luisa ha detto...

Tariq Ramadan non mi è sconosciuto dal momento che, prima di essere allontanato, ha insegnato all`Università della mia città.
Un professore molto popolare presso le sue allieve!
Tariq Ramadan è il nipote del fondatore dei Fratelli musulmani ed è molto legato ad essi.
Penso sia inutile che io dica chi sono i Fratelli musulmani.
È uomo abilissimo ad adattare i suoi discorsi al pubblico a cui si rivolge, l`ho sentito affermare con grande apparente sincerità una cosa e dire esattamente il contrario, il giorno dopo, davanti ad un pubblico differente.
È stato per esempio impossibile al giornalista della nostra televisione strappare a Ramadan un condannazione chiara della lapidazione delle donne prevista dalla sharia.
Escluso dall`università della mia città e non accettato da altre in seguito, riesce comunque ad avere un pubblico che lo ascolta e una certa influenza, grazie al suo innegabile talento di comunicatore, Ramadan è “un beau parleur”.
Sì Tariq Ramadan è un abile comunicatore, che non mi ispira alcuna fiducia.
Non attribuisco alcun credito alle sue parole, so quanto sia capace di affermare con convinzione e grande abilità comunicativa certe idee, dando l`impressione di essere un moderato, aperto, allorquando è vicino alle posizioni dei fondamentalisti islamici, dei rappresentsnti del l`integralismo musulmano.